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Le cockpit d'un "branleur de manche"
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Le cockpit d'un "branleur de manche"
13 juin 2001

Comme une hirondelle

 

 

Parfois, dans la vie ordinaire d'un "branleur de manche", il y a des instants privilégiés d'extases sensuelles, plus ou moins prolongés, provoqués par la vision fugace de certains phénomènes naturels, d'éclairages, de paysages, d'animaux... d'une immense beauté esthétique. Parfois aussi, le simple fait d'habiter, d'animer en harmonie une certaine machine, à un certain instant, peut aussi provoquer de foudroyantes sécrétions d'endorphines du plaisir le plus intense. Tel fut mon cas hier, au cours d'un "lâché" sur une "super-bête" que j'avais enfin le droit de chevaucher après l'obtention récente de mes 500 BF - le monde vélivole français est ainsi fait que le parc-planeurs du club est constitué de toute une gradation qui s'étend de la machine de début à la bête de haute compétition, l'accès aux différents grades se faisant par palier, au mérite, à mesure de la réalisation de certaines performances par l'impétrant (5 heures, 50, 300, 500, 750 km...).

Mais revenons-en au plaisir. Hier donc j'étais lâché sur l'une des meilleures montures de classe standard du moment : le Discus CS, une machine très moderne à hautes performances, encore récemment championne du monde, super-équipée d'excellents varios/calculateur aux cadrans et index gradués en énigmatiques signes germaniques (et moi qui n'ai jamais étudié la langue de Goethe !). A l'issue du "briefing"des particularités de l'engin par le chef-pilote, je m'apprêtais donc à livrer un combat de tous les instants pour maintenir sous ma domination un pur-sang à très forte personnalité. Il n'en fut rien. Dès le roulage au sol, la bête réagissait fort docilement au contrôle des débattements soyeux du manche et du palonnier. En vol libre, après le largage du câble de remorquage et la rentrée souple du train d'atterrissage, je sentais "aux fesses" les réactions toutes pleines d'ardeur bondissante d'un planeur extrêmement voilier, doué des meilleures qualités d'accrochage en ascendance. Le domaine de vol très étendu autorise des fuites de "dégueulantes" jusqu'à une vitesse 200 km/h si nécessaire,

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